Suite "Pollution du Guillec"

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MORLAIX VILLE

Pesticides. Une grande rando pour dire non

15 mars 2011

Dans le cadre de la semaine pour les alternatives aux pesticides, les associations de défense de l'environnement organisent dimanche à Plougoulm la Marche du Guillec. Une façon de soutenir avec ses pieds un autre choix que celui des pesticides.

  • De gauche à droite, Philippe Serré (Baie de Sieck), Jean-Yves Quéméneur (Force 5), Arnaud Clugery (Eau et Rivières de Bretagne), Daniel Piquet-Pellorce (Bretagne Vivante) et Michel Marzin. Photo Stéphane Siohan

Si certains en doutaient encore, la pollution très grave survenue sur le Guillec le 23 octobre 2010, qui avait causé la perte de 130 tonnes de poisson dans la pisciculture du Dourduff, à Plougoulm, a prouvé que la chimie et ses dérivés peuvent échapper aux mains de l'homme. C'est sur ce constat que l'Association citoyenne pour une alternative aux pesticides (ACAP, collectif de 170 associations) reprend l'initative du collectif «Alerte à l'Ouest» lancé en 2010 à la Torche (Pays bigouden) et lance entre le 20 et le 30 mars l'organisation de marches symboliques. En Bretagne, ces marches se dérouleront à Plougoulm donc, mais aussi à Audierne, Plomeur, Lannion et Gévézé. 

Diminuer les doses utiles de pesticides 

Pourquoi ce choix de la petite commune léonarde, au-delà de la grave pollution du Guillec en 2010 ? «Avec les associations, on voulait faire quelque chose concernant la question des pesticides sur un territoire où il y avait eu une émotion, mais où l'on voit aussi se développer une agriculture biologique, des actions de déseherbage de la part du Syndicat de l'Horn et où comme partout en Bretagne les agriculteurs font de plus en plus attention à leurs pratiques», énumère Arnaud Clugery, délégué départemental d'Eau et Rivières de Bretagne. «Le contexte dans lequel nous organisons cette marche, c'est la prise en compte de la diffusion d'un certain nombre de molécules dans l'environnement alors qu'elles ne sont pas sans effets pour la santé», poursuit le responsable d'Eau et Rivières. Et de signaler que «l'utilisation de pesticides a muté et que l'on a «remplacé des molécules dangereuses par de nouvelles molécules». En juin 2009, on a trouvé dans l'Horn, l'autre rivière de Plougoulm, 38 molécules de pesticides, plus inquiétantes par le cocktail composé que par leur quantité. Par ailleurs, «le plan Eco Phyto 2018 mis en place par le ministère de l'Agriculture dans le sillage du Grenelle de l'Environnement a pour objectif de diminuer de 50% les doses utiles de pesticides dans l'agriculture», ajoute Daniel Piquet-Pellorce, administrateur à Bretagne Vivante et représentant l'association au Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Léon-Trégor. 

Une balade familiale, pas un manifeste politique 

«L'idée de cette marche, c'est différent d'une manifestation, c'est quelque chose de plus apaisé, une balade familiale et accessible», tient à préciser Arnaud Clugery. D'ailleurs le collectif d'organisateurs requiert des participants un certaine «sobriété», en n'arborant ni bannière ni banderole. Le message de la marche de dimanche est adressé à trois publics principalement utilisateurs de pesticides : les collectivités (voir ci-dessous), les agriculteurs et les jardiniers amateurs. En marge de la marche, un «village éphémère» sera monté au bourg de Plougoulm, afin d'apporter des témoignages d'agriculteurs bio, de groupes citoyens, de collectivités, montrant qu'il est possible de se passer des pesticides. Pour les organisateurs, on assiste désormais à un changement de culture et de société. «L'agriculteur doit pouvoir accepter les mauvaises herbes, le jardinier les pissenlits dans ses allées et le passant quelques herbes dans la rue», estime Arnaud Clugery, qui voit également d'un bon oeil le retour du végétal dans l'urbanisme des grandes villes. 

Les organisateurs de la marche sont : Eau et Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, AAPPMA Saint-Pol, GAB29, MAB29, CLCV, AE2D et l'Association Baie de Sieck.

  • Stéphane Siohan

«En juin 2009, on a trouvé dans l'Horn 38 molécules de pesticides.»

  • Arnaud Clugery, Eau et Rivières de Bretagne

Dans l'article précédent de ce blog, vous trouverez tout l'historique de la pollution du Guillec en octobre 2010.

Ce matin, dans l'Ouest-France, page de Plougoulm, un petit article, bien discret donne les résultats judiciaires :

Classement sans suite ...

Circulez, il n'y a rien à voir :

ouest-france-20110217-plougoulm

Cliquez sur l'article pour l'agrandir

 

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PLOUGOULM

Pollution du Guillec. Plainte de l'AAPPMA classée sans suite

18 février 2011

 

Suite à la pollution du Guillec, survenue le 23octobre 2010 sur la rivière du Guillec, longeant les communes de Plougoulm, Sibiril et Tréflaouénan, 130 t de truites de la pisciculture de Dourduff, appartenant à Robert Le Coat, avaient été détruites.

Une plainte de l'AAPPMA (Association agréée pour la protection du milieu aquatique) de Saint-Pol-de-Léon avait déposé une plainte dans le cadre d'une infraction au droit forestier, des parcs, réserves, espaces naturels, végétaux et cultures.

Dans un courrier émis le 27 janvier, adressé à Michel Thouvenot, président de l'AAPPMA, le procureur de la République de Brest déclare que «l'examen de cette procédure ne justifie pas de poursuite pénale au motif que: les faits ou les circonstances des faits dont vous vous êtes plaints n'ont pu être clairement établis par l'enquête.

Les preuves ne sont donc pas suffisantes pour que l'affaire soit jugée par un tribunal».

L'association a toutefois la possibilité de faire appel. Interrogé hier à ce sujet, le président de l'AAPPMA a déclaré avoir fait appel à un avocat afin de contester la décision du tribunal.

Publié dans Avis de citoyen

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