Internet entre dans la vie quotidienne

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Internet est bien entré dans la vie roscovite. On compte environ 70 sites ou blogs pour la ville : des sites professionnels, institutionnels, associatifs.

 

La campagne électorale des élections municipales de mars 2008 est l’occasion de faire un nouveau pas dans l’usage du Web.

 

Les deux listes actuellement en présence ont ouvert leur blog.

 

Les lecteurs ou internautes peuvent accéder aux informations locales. Internet n'est plus comme à la télévision, l'endroit où passif l'on regarde les journaux télévisés pour s'informer.

 

Maintenant, le lecteur, l'internaute, choisit sa « chaîne » ( son site ), à l'heure qui lui convient, il lit à son rythme. Mais beaucoup plus important, il devient aussi un acteur de l'information.

 

Par l'usage des commentaires, il participe et alimente le débat. S'il a une proposition à faire, il n'a pas besoin de crier très fort pour se faire entendre par tout le monde et il peut entendre en toute sérénité ce que les autres veulent lui dire.

 

La limite actuelle de ces lieux de parole est triple :

  1. Tout le monde ne dispose pas d'internet à domicile. En France, les statistisques disent qu'environ un foyer sur deux dispose d'internet. Celui qui n'en dispose pas chez lui, peut l'utiliser dans des lieux publics, les cybercafés, les bibliothèques, etc...

    Nous sommes dans une phase de transition comme l'a été le téléphone dans les années 1960 / 1970.

  2. La seconde limite est l'usage de l'écrit. Le téléphone, justement, a éloigné beaucoup de personnes de l'écriture. Pour participer au débat, il faut effectivement se réhabituer à écrire.

  3. Enfin, la troisième barrière est culturelle. Beaucoup de personnes n'osent pas exprimer leur idées, leurs point de vue en public, pour de multiples raisons : goût du secret, timidité, peur du jugement de l'autre. C'est sur ce plan que l'usage « interacfif » d'internet prendra plus de temps pour entrer dans les habitudes du plus grand nombre. C'est bien connu, bien des gens ne disent rien pendant une réunion par exemple, et ont énormément de choses à dire à l'issue de cette réunion entre petits groupes de deux ou trois personnes.


Malgré ces trois barrières, l'usage d'internet est une richesse dans de nombreux domaines : relations familiales par email et webcam, formations, informations, usages professionnels, culture, loisirs, etc...

 

Mais ici je m'attarde plus sur l'intérêt dans la vie associative et dans la vie locale.

 

Maintenant chaque association peut se faire connaître, échanger avec ses membres de manière très rapide et gratuite. Ceux qui ont en charge l'animation d'une association savent les difficultés de fixer une date de réunion quand il faut contacter tous les membres par téléphone. Si cette association veut faire passer une message au public, il lui fallait éditer un document écrit et le distribuer. Cela prenait beaucoup de temps et avait un coût non négligeable.

 

Dans le cadre d'une campagne électorale, une liste ne disposant pas de beaucoup de moyens en personnes ou en argent peut comme les autres faire passer son message.

 

Dans la vie municipale, les élus de l'opposition peuvent désormais faire connaître leur activité, expliquer au public leurs votes sur les questions à l'ordre du jour des Conseils Municipaux. Sans l'outil « internet », cela était vraiment difficile matériellement en temps et en argent.

 

On ne peut que se féliciter de voir l'arrivée d'internet dans la vie de tous les jours. Cet outil, s'il est bien géré est une grande chance pour le partage et la démocratie.

 

J'entends parfois la critique concernant des dérives de l'usage d'internet. C'est vrai qu'il peut s'y passer le meilleur comme le pire. Mais, ce n'est pas l'outil qui est en cause, c'est l'usage qu'en font les hommes.

 

Prenons une image comme comparaison : un outil bien connu, un marteau.

 

Avec un marteau, le même marteau, il est possible de construire une maison mais aussi de la détruire. C'est l'homme qui donne un sens à l'usage de l'outil.

Bon « surf »

Publié dans Avis de citoyen

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